Entretiens|avril 2025
À première vue, les œuvres de la cinéaste Olivia Lonsdale semblent difficiles à situer dans le temps. Cela peut être dû à la beauté intemporelle de chaque image, aux émotions reconnaissables qu'elle évoque ou à la texture granuleuse de son langage visuel, qui oscille entre passé et présent. C'est délibéré : dans son travail comme dans sa vie, la cinéaste et comédienne trouve son plaisir dans l'art des limites et privilégie la réflexion et le recul avant de trouver le plan parfait.
Née et élevée à Amsterdam, Olivia Lonsdale a baigné dès son enfance dans un environnement sensible à l'art et à l'esthétique, développant ainsi un goût prononcé pour les expressions authentiques et profondes au sein de domaines aussi variés que l'architecture, la musique, la danse, la peinture, le design, le journalisme et la mode.
Ses racines la rattachent au Northumberland, au Royaume-Uni. C'est au cœur de la campagne verdoyante et pittoresque qu'elle se sent le mieux, dans un cadre où des pièces emblématiques comme les imperméables et les bottes de pluie sont tout simplement incontournables.
Grâce à sa lignée maternelle, Olivia Lonsdale a grandi en étant consciente de la valeur des vêtements faits main : elle connaît les machines à coudre, la qualité des étoffes et l'importance d'un bon patron de couture qu'il convient de reproduire plutôt que de transformer.
« Ma grand-mère achetait un vêtement dans l'un de ses magasins préférés, elle traçait le patron de couture et fabriquait un nouveau modèle pour ma mère, en le mettant à sa taille et en le reproduisant dans différentes matières. Et ma mère faisait de même. Nous n'achetions pas beaucoup de vêtements, juste quelques articles par an dont nous avions vraiment besoin ».
Ces détails qui peuvent sembler anecdotiques ont fortement influencé sa vision du monde : son goût pour les choses qui ont du sens se manifeste dans tous les aspects de sa vie. On le voit notamment dans sa façon d'appréhender Amsterdam, une ville qu'elle explore à travers des liens profonds tissés au fil des ans.
Parmi ses endroits favoris, elle cite le Café De Pels, cadre de notre rencontre et lieu où le passé et le présent se mêlent avec la même aisance que dans ses films. Elle mentionne également Carmen, une boutique, une maison d'hôtes et un espace créatif gérés par des amis proches, ainsi que l'Opéra national et le Ballet national des Pays-Bas, un lieu cher à son cœur depuis qu'elle y est allée avec sa grand-mère alors qu'elle n'avait que quatre ans.
Cela se voit dans son style vestimentaire. Elle plaisante sur le fait qu'elle aime les pulls et les jeans dans les tons terre depuis son enfance, et se souvient de l'exploration expressive qui vient naturellement à l'adolescence avec le sentiment de ne pas être à sa place. « J'ai essayé des vêtements que je voyais tout le monde porter, mais je n'avais pas envie de les mettre.
Je finis toujours par revenir à ce que j'ai toujours aimé, en réalisant que le reste ne me correspond pas. Ce qui était fait pour moi était là depuis le départ ». Cela se retrouve également dans sa façon de travailler : elle préfère les appareils photo anciens, peu pratiques et coûteux, consciente que ces contraintes font ressortir une précision qu'elle n'atteint pas lorsque tout est à portée de main.
Concrètement, cela signifie un sens aigu de la qualité, une capacité incisive à identifier ce qui est fait pour durer plutôt que ce qui est passager, et l'humilité de reconnaître que le travail d'équipe est la clé de la réussite.
Pour décrire ce qu'elle aime et ce qu'elle recherche, elle se tourne vers des choses qui ont prouvé leur efficacité depuis des décennies. Pas seulement en raison de leur qualité reconnue, mais aussi parce qu'elle imagine les conversations et les étapes qui se sont déroulées au fil des ans pour perfectionner un produit. « Je me souviens de mon premier jour de tournage, où tous ces gens s'affairaient sur le plateau et collaboraient pour atteindre un objectif commun : le film ».
Le dialogue créatif était précisément ce qui la passionnait au début de sa carrière. En devenant actrice, elle a trouvé un moyen de créer avec les autres : un dialogue avec un metteur en scène est bien plus enrichissant que la création solitaire. La mise en scène était une étape naturelle pour continuer à développer son travail dans un esprit de collaboration.
Sur ses plateaux de tournage, elle espère créer un environnement sain et collaboratif qui soit une source d'inspiration et de plaisir pour tout le monde, à l'image de l'atmosphère qui a éveillé sa passion pour la réalisation.
« Pour moi, rien n'est plus important que la collaboration. Vous pouvez avoir une super idée, mais si vous la partagez avec une ou deux personnes qui l'adoptent et l'enrichissent avec leurs propres idées, cela donne naissance à de nouvelles idées brillantes. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est partager ma vision tout en laissant les autres partager la leur. C'est un processus d'observation, de compréhension et de soutien qui se nourrit des idées de chacun. »
Ce qui l'ancre dans le présent, c'est une perception ludique de chaque instant. Consciente de l'hyperstimulation générée par les réseaux sociaux, où la frontière entre réalité et fiction devient floue, elle s'efforce de raconter des histoires avec beaucoup d'honnêteté. « C'est pour ça que j'aime photographier sur pellicule : c'est plus intime. Et j'adore les boutiques d'occasion pour la même raison : elles ont une dimension plus humaine.
J'ai l'impression que les gens se rendent compte que le monde va trop vite. Nous devons ralentir ». Son regard acéré est une manière pragmatique d'éliminer le bruit ambiant afin de se concentrer sur ce qui compte vraiment pour elle. Des fragments de vérité et d'émotion qui, comme un bon design, résistent à l'épreuve du temps.
Traduire la couleur
Notes|avril 2025
Comment capturer l'atmosphère d'un lieu avec un seul coup de pinceau – ou distiller l'essence d'une fleur en une simple couleur ? Cette saison, un processus d'exploration silencieux et pratique a conduit notre équipe vers de nouvelles façons de penser la fonction, la beauté et le potentiel expressif de l'impression.
Warbro Kvarn
Fournisseurs|avril 2025
Dans la lignée de notre engagement pour la qualité et la richesse des saveurs, cette petite exploitation familiale fournit à ARKET CAFÉ la farine utilisée dans nos pains et nos biscuits.
Marconi
Fournisseurs|avril 2025
Marconi est un fabricant vestimentaire chinois spécialiste des vêtements de haute qualité pour hommes et femmes.
Comment entretenir le lin
Guides d'entretien|avril 2025
Le lin est une fibre naturelle résistante qui s'assouplit avec l'usage et le temps. Il s'agit d'un matériau respirant à la texture douce. Un bon entretien du lin permet de conserver ses propriétés naturelles.